Actualités · Un plan de relance nécessaire. Sera-t-il suffisant ?

Les marchés du logement ont perdu leurs repères, ils sont déboussolés. Le neuf a atteint le point d’alerte sur les conséquences du manque de construction pour la croissance et pour l’emploi. L’ancien en profite un peu mais sans dynamisme ni conviction. C’est dans ce contexte très complexe que le Gouvernement cherche à dessiner un plan de relance, sans bien savoir ce qu’il faudrait soutenir en priorité : l’offre ou la demande ?

Le 25 juin dernier, le Premier ministre annonce son intention de relancer les marchés immobiliers résidentiels par une série de mesures qu’il laisse le soin à la ministre du Logement de détailler. Celle-ci présente, quelques heures plus tard, un plan de relance articulé autour de quatre priorités :
- favoriser l’accession à la propriété par un redéploiement du prêt à taux zéro ;
- simplifier les règles de construction ;
- poursuivre le soutien de l’Etat à la construction de logements sociaux ;
- renforcer la mobilisation du foncier public

Contre-propositions. La FNAIM salue toute politique active en faveur du logement. Mais elle note que, une fois de plus, les professionnels n’ont pas été consultés pour la préparation de ce plan qui n’apporte pas grand-chose de nouveau et ne produira probablement pas d’effet positif immédiat.

La FNAIM formule trois propositions incitatives qui seraient simples et rapides à mettre en œuvre :

1. Réinstaurer le prêt à taux zéro dans l’ancien, sans travaux mais d’un montant limité et sous conditions de ressources afin d’abonder l’apport personnel des ménages modestes sans craindre d’effet haussier sur les prix.

2. Pour la taxation des plus-values immobilières, unifier les abattements pour durée de détention pour que l’exonération soit acquise au bout de 22 ans, aussi bien pour l’impôt que pour les prélèvements sociaux.

3. Créer une aide intergénérationnelle entre grands-parents et petits-enfants sous forme de donation ou de don manuel non fiscalisé sous condition d’emploi des fonds pour un achat immobilier.

En conclusion, la FNAIM craint que les pouvoirs publics n’aient pas mesuré l’exacte gravité de l’état des marchés immobiliers résidentiels qui souffrent d’un déficit de confiance et que le plan de relance annoncé ne soit pas suffisant et prépare ainsi la crise de demain.

Jean-François Buet. Président de la Fnaim.