Actualités · Le grand retour du prêt à taux zéro dans l'ancien

FAVORISER l'accession à la propriété avec le retour du prêt à taux zéro dans l'ancien, développer l'investissement locatif dans les villes aux loyers élevés avec un dispositif Duflot revu, réduire les coûts de construction par une simplification des normes et enfin favoriser la rénovation énergétique des logements existants, ce sont les grandes lignes du plan de relance de la construction.

Le PTZ de nouveau appliqué dans l'ancien. La plupart des professionnels de l'immobilier, notamment dans les réseaux d'agences, le réclamaient depuis des mois. Supprimé début 2012, le prêt à taux zéro (PTZ) pour l'ancien (il reste applicable pour le neuf) revient avec quelques modifications. Pour pouvoir en bénéficier, il faudra acheter un logement avec travaux dans certains centres-bourgs de zone rurale, là où les prix sont accessibles. A Alençon, une famille de 2 enfants vivant avec 2 000 EUR par mois pourra par exemple emprunter 35 000 EUR à 0 %. Mieux que la précédente mouture du PTZ, mise en oeuvre sous Nicolas Sarkozy, qui plafonnait ce prêt à 31 000 EUR. Le différé de remboursement pourra être porté à quatorze ans.

L'ancienne version concernait surtout des « zones tendues avec des prix élevés, et donc ne remplissait pas ou très mal son objectif », précise le ministère du Logement. Disponible dès octobre 2014, le gouvernement espère en distribuer 80 000 en 2015, contre 44 000 en 2013. Par ailleurs, les plafonds de ressources donnant droit au prêt à l'accession sociale (PAS) doivent être relevés.

Favoriser l'investissement locatif, avec un dispositif Duflot revu. Les propriétaires qui feraient l'effort de louer plus longtemps que les neuf années, jusqu'ici obligatoires avec un loyer plafonné, devraient bénéficier d'un avantage fiscal supplémentaire. Reste à déterminer la durée de location au-delà des neuf ans.

Par ailleurs, les plafonds de loyers et de ressources vont être relevés dès le mois prochain pour les agglomérations de Lille, Lyon et Marseille, « afin d'adapter le dispositif à la réalité des besoins locaux », souligne-t-on du côté gouvernemental. En clair, là où les loyers sont assez élevés. Le gouvernement en attend les premiers effets dès 2015. Dans l'entourage du Premier ministre, on avoue aussi « examiner, en lien avec les parlementaires, si d'autres améliorations sont nécessaires ».

Réduire les coûts et les normes de construction. C'était une demande pressante des constructeurs, qui, entre autres, veulent la fin des 2 parkings obligatoires par logement, règle qui dépend encore des plans locaux d'urbanisme aux mains des maires. En attendant et sans « remettre en cause la sécurité », quelques contraintes vont être levées dès cet été. Citons, notamment, la fin de nombreuses interdictions : celles de construire des façades avec du bois, d'aménager un local à vélo en sous-sol, de construire un « sas » entre les toilettes et le séjour-cuisine, ou bien encore d'installer un conduit de cheminée dans les maisons individuelles.

Bruno Mazurier. Le Parisien. le 25-06-2014